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Gorge

Opéra de poche pour deux danseuses et deux musiciens
Chorégraphie de et avec Marianne Rachmuhl, Nathalie Tissot
Musique de et avec Jean-Paul Buisson, pianiste, Anaïs Le Marchand, chanteuse
En collaboration avec Andrés Montalvàn, plasticien, sculpteur, Walter Pace, lumières
Créé au Regard du cygne (Paris) en 2005

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Le corps féminin et ses représentations tant archaïques que contemporaines ont inspiré cet opéra de poche en deux actes pour deux danseuses et deux musiciens. On assiste à la transformation des petites bonnes femmes repliées sur elles-mêmes vers le déploiement des corps , gorge ouvertes. Au fur et à mesure elles vont quitter une succession de masques et de peaux...Ainsi elles seront ogresses, sorcières, accoucheuses, pour se projeter dans l’univers désincarné du prototype féminin contemporain
La création « GORGE » est née d’une volonté de pousser la posture de la gorge ouverte et de travailler sur les masques bouches bées, canal reliant l’intérieur à l’extérieur.
Au fil du travail, les évidences s’imposent.
Ce que ces postures évoquent, provoquent, devient la base chorégraphique. Les images abondent, de chacune d’elles un monde surgit.
Le monde de la peinture nous offre quantité d’images de dévotion, de prière.
Un autre aspect nous livre principalement la femme dans la douleur et l’hystérie, puis nous la retrouvons sur nos panneaux publicitaires, dans nos hebdomadaires, en posture « effarouchées », bouche ouverte, femme espace, femme béante...
Notre première posture de vie est celle du fœtus, nous accédons à l’ouverture, à la verticalité, comme des plantes, entre puissance et vulnérabilité, puis lentement le corps amorce son retour à la terre.

Création musicale - Note d’intention :
...Chacun des protagonistes érigé en individu revendiqué, différent, particulier, terrien, sensible, tout entier au service de l’œuvre et non dilué dans la proposition-promotion désincarnée et anonyme d’une forme… J-P. B.
Pour cette création, Jean-Paul Buisson s’associe à Anaïs Le Marchand, chanteuse et comédienne avec un parcours riche et éclectique qui s’est immédiatement intégrée dans le monde chorégraphique de la pièce prêtant sa voix, ses chants, ses sonorisations aux danseuses.
Il nous est apparu évident, plus nous avancions dans le travail, que nous désirions développer le rapport scénique entre les corps et les sons en direct.
Les musiciens devenant acteurs, il s’agit bien d’un quatuor, développant un lien de plus en plus actif entre la danse et la musique. Cette dernière se retrouvant une entité indépendante, partenaire vivante de la chorégraphie...

Création scénographique

«  L’enclume constitue pour moi un symbole fortement lié à l’idée de résistance, dureté, feu, temps.
Ici, elle sera aussi maison, tunnel espace de transit.
Pour la pièce l’enclume est recouverte de toile et matières, sur lesquelles sont projetées des images laissant voir métaphoriquement l’intérieur. Jeux d’ombres… La projection d’images permet de s’interroger sur leurs pouvoirs et l’idée qu’elles véhiculent.
 » A.Montalvan.

Gorge - video