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53è piâneries : Alla rotondità pazza

6 pièces pédagogiques pour piano à 4 ou 8 mains

Interprétation par le duo Harangok(*) – Françoise Baert & Jean-Paul Buisson
Création au MuMa – musée Malraux du Havre, Le 24 novembre 2011
Enregistrement au studio de l’Atelier de Musique du Havre - AMH - en 2020

(*) référence et hommage au compositeur György Kurtág

Alla rotondità pazza - image

Le temps, sa représentation, son interprétation, questions permanentes remises sur l’établi des réflexions au démarrage de chaque nouvelle musique. En 1995, « Résumé » s’inspirait largement de la théorie développée par Gaston Bachelard dans « L’intuition de l’instant », tentait de traduire le néant en sons.

Une autre lecture du temps ici, où, à l’instant t du geste succèdent ses reflets – résonances qui s’atténuent, rémanences qui s’estompent, transformations qui emplissent l’espace jusqu’à l’irruption de l’instant suivant. Un futur immédiat constitué exclusivement de résurgences d’un passé évolutif, affranchi de toute nostalgie ou mélancolie, vivant prolongement des saveurs du présent.

Françoise Baert, enseignante et pianiste émérite – la seule à jouer du Buisson – cherchait de nouvelles pièces à vocation pédagogique accessibles, pour quatre apprentis pianistes…
Modèle de ce projet, en six poses imaginaires elle fournit ainsi l’inspiration pour six propositions musicales. Une journée intense et concentrée sur l’inscription en un seul jet dans la mémoire de six partitions courtes, destinées à favoriser une lecture spontanée et intuitive, mais exigeante, permettant la concentration la plus intense sur le son de l’ensemble, afin de révéler l’évidence des durées selon l’acoustique du lieu et les spécificités du piano utilisé, de révéler le juste phrasé global par la recherche d’une belle et sobre chorégraphie des huit mains.

Puis la transcription sur papier de la musique mémorisée.
Ensuite, l’envie partagée avec Françoise de jouer ces six pièces, donc la réduction à quatre mains de la partition originale.
Cette série peut se jouer dans des acoustiques très différentes, y compris dans les lieux très réverbérants. Il faudra dans ce cas s’affranchir de toute interprétation mystico-religieuse car ces six pièces se situent aux antipodes de la musique sacrée, écrites par un mécréant revendiqué, simples et légères, faites de gouttes cristallines et de rumeurs lointaines.

Quand le piano manque d’ampleur, que l’acoustique du lieu se révèle pauvre, une solution consiste, par un choix judicieux de microphones, à amplifier la table d’harmonie, le sustain de l’instrument, tout en s’affranchissant des attaques, les enceintes acoustiques placées au plus près, sous ou derrière le piano selon le modèle.

Madame Péron, au-delà des leçons de piano prodiguées, m’inocula dès mon plus jeune âge la passion du son. Ce premier enregistrement de piano est dédié à sa mémoire.

Partitions disponibles, CD bientôt disponible : contact@pianeries.com

Extrait mp3 proposé : Alla rotondité pazza (maquette)

53è piâneries : Alla rotondità pazza - son